Association francophone d'aide à la recherche d’emploi au Japon

Une Geish-Aline …

C’est le 14 juillet et nous sommes à Kyoto ! Parisienne de 26 ans je suis très heureuse d’être la première femme à pouvoir transmettre ma petite expérience de jeune expatriée sur le site Emploi-Japon.

Je suis ici depuis près de quatre ans après avoir terminé un DUT en commerce puis une licence en communication et un Master 2 à Lille. Après un stage de 6 mois dans les bureaux des guides de voyage “Petit Futé” à Paris, je partais m’installer à Osaka dans le cadre d’un PVT comme auteur free-lance pour eux.

Bien que très jeune je n’ai jamais été attirée par les mangas et autres animés mais plus par les « Drama » qui d’ordinaire s’adressent à un public un peu plus âgé ! J’ai fait cette découverte au collège et c’est comme cela que je me suis intéressée au Japon et à sa langue. J’ai fait mes premiers pas dans l’apprentissage de la langue avec une personne native.

Mon premier voyage sur l’archipel s’est fait à mes 16 ans ; je suis partie dans une famille d’accueil même si à cette époque je n’avais pas un vrai niveau. Pour cela et dès mon retour, je me suis inscrite à l’Institut Tenri où j’ai appris la langue plus consciencieusement mais je n’ai vraiment progressé que lors de mon échange en Master 1 de un an à l’université du Kansai, à Osaka, car nous avions trois heures de cours tous les matins et j’ai ainsi pu passer le JLPT N2 même si à ce jour je ne sais pas si je pourrais le réussir à nouveau !

Le conseil que j’aimerais donner c’est tout d’abord qu’il faut maîtriser les Kanas et comprendre la structure des phrases et l’utilisation des particules.

Je pense que le plus aisé pour progresser c’est parler et l’immersion pour ce qui me concerne m’a fait beaucoup progresser.

Et la première fois au Japon ?

Je suis arrivée en plein mois d’août et j’ai un souvenir pas spécialement agréable de la chaleur et de l’humidité en sortant de l’aéroport. En revanche j’ai beaucoup aimé la ville avec ses bruits et ses lumières qui sont particuliers surtout dans cette grande ville de Tokyo à l’urbanisme un peu particulier que j’y ai découvert.

J’ai été vraiment surprise de l’accueil des gens, moi qui suis parisienne et peu habituée à ce type de relation. Je ne parle même pas du service à la japonaise notamment quand on fait savoir que l’on est français. Nous sommes pris pour des gens raffinés alors que pour moi les japonais comme les japonaises sont beaucoup plus chics.

Quand je suis revenue avec mon visa vacances-travail après mon Master, j’ai travaillé comme auteur free-lance pour le guide Petit Futé, puis avec une agence de location d’appartement AIRBNB où j’avais en charge l’accueil et la réservation pour les touristes.

J’ai enfin travaillé dans l’hôtellerie car c’était un secteur très dynamique avant la crise. J’ai pu débuter dans un hôtel qui venait d’ouvrir et j’avais été embauchée car je parlais plusieurs langues et c’est ce que recherchait cette chaine de Business Hotel.

J’ai donc débuté avec une équipe de jeunes majoritairement étrangers car la clientèle de l’hôtel était très internationale. J’en ai gardé un bon souvenir surtout de la bonne ambiance entre nous. Un peu moins avec la direction japonaise qui était plus stricte notamment sur la tenue et le fonctionnement de l’accueil.

Il fallait par exemple imprimer des documents papier alors que le système de réservation se faisait via l’informatique …

Je pense que je ne serai pas restée très longtemps car les horaires étaient difficiles à tenir ; nous avions parfois des journées de 18 heures avec deux heures de pause mais pas de lieu où nous reposer. Bien sûr beaucoup d’heures sup’ à faire mais pas payées si cela ne dépassait pas vingt heures et huit jours de vacances seulement par année … Toutefois comme je viens de le dire ce fut une bonne expérience.

Au Japon, la vie est y facile : transports, sécurité et services à la personne et notamment quand on vient de Paris …C’est pour cela peut-être que j’y suis encore ! De plus je suis heureuse de vivre à Kyoto car la ville à une histoire et que ce soient montagne, campagne ou mer tout est facilement accessible.

De plus comme je ne travaille plus dans une entreprise japonaise cela me va bien. Je sais comme c’est difficile de travailler dans un environnement qui est un peu à la traine faute de tenter de vouloir changer l’existant . Par exemple, il a fallu que je vienne au Japon pour découvrir l’usage du fax …

Les Japonais fonctionnent un peu différemment et c’est assez compliqué d’avoir des relations suivies avec eux même si au demeurant ce sont des gens sympathiques.

Pour autant ce qui est d’une autre époque peut aussi avoir son lot d’avantages et j’invite ceux qui le pourront d’aller passer quelques nuits dans un temple géré par des moines. Le Mont Koya réserve de belles surprises !

Après un an de travail à l’hôtel et du rythme soutenu mais surtout parce que j’avais fait le tour de tout ce que je pouvais y faire. Je suis rentrée dans une agence de voyages car c’est vraiment mon truc que de planifier une sortie avec ses coûts et ses découvertes et c’est ce que je faisais notamment avec mes parents quand j’étais en France. Alors j’ai cherché et découvert une toute petite agence tenue par un couple franco-japonais (Cocolo Travel) où nous faisons du sur-mesure pour nos clients. Par exemple sur Kyoto : rencontres avec geikos ou visites de champs de thé ; nous cherchons également les hébergements en dehors des chaines d’hôtel. Mon rôle consistait en amont de l’arrivée de nos clients de planifier un agenda journalier de leurs sorties et cela me plaisait beaucoup … Effectivement la crise est depuis passée par là et pour l’agence comme pour tout le secteur lié au tourisme, tout s’est arrêté !

Je ne suis pas très optimiste pour le dernier trimestre 2021 et le retour des touristes. Peut-être que pour les visas étudiants cela pourrait repartir mais je pense qu’il faudra attendre la fin des Jeux Olympiques ne serait-ce que pour voir comment la pandémie aura évoluée ou pas à l’issue.

Le problème actuel reste le retard pris sur la vaccination et le manque de doses qui vient d’apparaitre. J’ai bien tenté ma chance auprès du vaccinodrome d’Osaka mais à ce jour seuls 500 personnes peuvent être vaccinées et au regard de mon âge, je ne pense pas que mon tour viendra rapidement !

En l’état, il faut quand même rester positifs et c’est pour cela que nous avons décidé à l’agence de repartir sur une autre activité. Aussi pour tenter de contenter les touristes qui ne peuvent venir, nous avons décidé de leur envoyer un peu du pays en proposant des boites avec des objets artisanaux. Voilà le lien où vous pouvez nous retrouver :

http://fr.pekopekobox.com

Notre démarche a pour but de continuer à faire voyager les amoureux du Japon en leur envoyant un petit bout de l’archipel chez eux, tout en soutenant le savoir faire des artisans locaux.

L’avenir Aline ?

A ce jour j’espère seulement que les frontières puissent rouvrir pour pouvoir reprendre mes missions d’accompagnement et faire découvrir l’environnement dans lequel j’évolue et pour lequel je prends vraiment plaisir. Même si je pense que je ne ferai certainement pas toute ma vie ici, pour l’instant le retour n’est pas d’actualité.

Encore merci à Emploi Japon de m’avoir donné la parole et pour l’occasion d’avoir découvert son existence. Si vous avez des interrogations, retrouver moi sur ma page  Instagram et je ferai de mon mieux pour vous renseigner.

Mata ne !

https://www.instagram.com/kyoto_parisienne/ 

Le 14 juillet 2021

Doutor Café – Kyoto Kawaramachi

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